Page 174 - Fondation AWB - Collector 2017
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Contribution de M. Saad
Benchekroun
Administrateur d’une TPE
Le Memorandum evoque la problematique de
la confiance interpersonnelle. Mais celle-ci ne
concerne pas que les relations entre individus?;
elle concerne egalement les relations avec
l’Administration. Le Marocain ne fait pas confiance
a son Administration. Et si le secteur informel
persiste, c’est en partie a cause de ce manque
de confiance en l’Administration. Les petites
entreprises sont incitees a rejoindre le secteur
formel, puis se retrouvent finalement noyees sous des procedures et toutes sortes de taxes, impots,
obligations, relances et penalites. Le message indirect qu’elles retiennent de ces tracasseries
administratives est de perseverer dans l’informel.
Reponse de M. Jean-Pierre Chauffour
La confiance vis-a-vis de l’Administration et Dans ce sens, l’Administration doit elle-meme
des autorites publiques resulte egalement des etre reformee pour se mettre au diapason des
questions de comportements. L’Administration Administrations modernes du 21e siecle. Cette
est au service du citoyen?; les services publics Administration doit etre la pour aider le citoyen et
sont un droit pour le citoyen et non un privilege non pour le controler, l’empecher ou le considerer,
qui lui est offert. Ce sont des mentalites qui a priori, comme un fraudeur. C’est donc tout un
doivent evoluer pour aboutir a ce changement changement qui doit intervenir dans la maniere
des comportements. de concevoir le role de l’Administration.
Question du Pr. Abdellatif Fekkak
Directeur de recherches a l’ISCAE
Votre analyse a reellement pris en compte les
facteurs endogenes du Maroc. Et votre diagnostic
traduit la realite du pays. Mais, la question du capital
immateriel date de 1992. Comment expliquez-vous
alors ce retard?? D’ailleurs, un des etudiants de
l’ISCAE avait realise a cette epoque sa these sur
le capital immateriel, mais ses travaux ont ete
ignores. Aujourd’hui, celui-ci enseigne en Chine
et au Japon.
Aussi, le present rapport qui arrive 10 ans apres le precedent, semble deja obsolete car il ne tient
pas compte des facteurs exogenes auxquels le Maroc est confronte. D’abord, le changement
climatique, avec les nouveaux metiers a determiner. Ensuite, la pression demographique de l’Afrique
qui comptera 2?milliards d’habitants dans 15 ans. En anticipant l’entree du Maroc dans la CEDEAO
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